Nuit noire en Anatolie d'Özcan Alper Version imprimable

Note : 4/5 (2 notes)

Mots-clés :

Ishak vit seul dans la province d’Anatolie et gagne sa vie en jouant du luth dans une boîte de nuit. Un jour, il doit se rendre au chevet de sa mère dans son village natal qu’il a dû quitter subitement 7 ans auparavant.
De retour dans son village Ishak est alors confronté à l’hostilité de tous ainsi qu’aux tourments de son propre passé.

Un film âpre, particulièrement angoissant pour moi.
Les décors sont magnifiques, le racisme très présent et j'ai apprécié comment le réalisateur parle, sans fausse pudeur, des désirs refoulés qui entrainent violence et peur.
A découvrir.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

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Champions de Javier Fesser Version imprimable

Note : 3/5 (3 notes)

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Campeones ou Champions est un film absolument à voir. On suit Marco, entraîneur adjoint de l’équipe d’Espagne de basket. Son poste est prestigieux mais son caractère impulsif va lui jouer des tours et il va se retrouver, contraint et forcé, à devoir entraîner une équipe de déficients mentaux.

Le message du film est simple : l’intégration par le sport et notamment un sport d’équipe est un très bon moyen pour que des personnes en situation de handicap retrouvent confiance, l’estime de soi et des interactions sociales. Sous-entendu aussi qu’on peut beaucoup apprendre d’elles tout valide qu’on soit.

J’ai aimé l’humour présent tout au long du film. Attention ça décoiffe aussi notamment avec les remarques bien senties envoyées par les personnages tout au long du film. Marco a son franc parler et des réactions basiques mais les joueurs ne se laissent pas faire. Et puis, quoi de plus intéressant qu’avoir un panel d’acteurs eux-mêmes en situation de handicap !

Que l’on soit handicapé physique, mental ou comme Marco incapable de gérer ses sentiments ce film permet de comprendre qu’en fait on est tous pareils et que s’y on s’entraide, si on accepte les autres tels qu’ils sont, le monde devient meilleur. Un film feel good qui met de bonne humeur.

Un remake américain est actuellement visible sur Netflix. C’est bien mais au final j’aime le côté moins politiquement correct de la version espagnole.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

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Toutes les couleurs du monde de Babatunde Apalowo Version imprimable

Note : 3.5/5 (4 notes)

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Bambino et Bawa se rencontrent à Lagos au Nigeria. Lors de leurs balades aux quatre coins de la ville, ils développent des sentiments mutuels et vont devoir faire face à l’hostilité d’une société où l’homosexualité est encore tabou.

La photographie de ce film est vraiment très belle. Le réalisateur raconte une histoire d'homosexualité dans un pays où les droits LGBTQIA+ ne sont pas du tout respectés.
Bambino vit seul dans un petit appartement, presque comme un reclus. Il ne s'autorise pas grand chose et surtout pas d'avoir une relation avec un autre homme. L'homophobie ultra présente à Lagos, et dans le pays, l'oblige à ne rien montrer de son attirance pour les hommes. Bawa est plus audacieux, s'autorisant à laisser son coeur parler.
Mais comment aimer librement lorsqu'on vit dans un pays où être gay peut signifier être passer à tabac, être tuer sans risque pour le ou les assaillants ?
Même s'il y a des maladresses dans le récit et que le récit aurait pu être plus approfondit, j'ai beacoup aimé suivre l'histoire de Bambino et Bawa. Les risques pris par les acteurs et le réalisateur sont réels et méritent d'être soulignés. Sans oublier que la condition des femmes mari
ées est soulevée et mériterait qu'on s'y attarde aussi.
Un film intéressant sur une réalité dramatique.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

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Borgo de Stéphane Demoustier Version imprimable

Note : 2.6/5 (5 notes)

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Melissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d'un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Melissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection. Mais une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Melissa. Il a un service à lui demander… Une mécanique pernicieuse se met en marche.


Un film surprenant sur l'univers carcéral mais surtout sur le quotidien de Melissa, jeune surveillante pénitentiaire. J'ai aimé ce personnage gentil, professionnel, qui sait se faire respecter sans pour autant humilier les prisonniers. Elle a son franc parler et c'est une personne forte, qui ne se laisse pas faire. Pourtant, elle va mettre le doigt dans l'engrenage pour rendre service, par gentilesse. Saveriu avec sa petite gueule d'ange arrive à la manipuler comme il veut. Mais rien n'est gratuit dans le monde et surtout pas en prison. Et ça Mélissa va le découvrir très vite.
Un joli portrait.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

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David Lynch Version imprimable

Note : 3/5 (8 notes)

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Je me souviens des premières notes de de Twin Peaks , des images, de l’histoire non en fait des histoires que nous racontait Twin Peaks. Un univers : mystérieux, envoûtant, impénétrable, onirique, cauchemardesque, surréaliste,…
Je venais de tomber amoureuse de l’univers de
David Lynch.
 



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L'innocence de Hirokazu Kore-eda Version imprimable

Note : 2.9/5 (8 notes)

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Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ...

A la base ce film s'intitule "Monsters" et je trouve que c'est bien plus adapté que la traduction française.
Prix du scénario à Cannes en 2023, le film se divise en trois parties. Les deux premières, consacrée à la mère et au professeur sont assez anxiogènes. La dernière permet au spectateur de comprendre ce qu'il vient de se passer.

Mais le film soulève aussi certains problèmes, pas spécialement spécifiques au Japon d'ailleurs : l'écroulement du système éducatif avec une directrice et des professeurs plus préoccupés par la réputation de leur école et surtout de pouvoir garder leur travail plutôt que du bien être des élèves. Ca m'a surprise d'apprendre çà car j'avais, la fausse, impression que le système éducatif japonais était plus performant que cela.  Hirokazu Kore-eda dénonce aussi les parents tyrans, le harcèlement scolaire... le comportement égoiste d'une directrice sujet à caution... un professeur mis au ban de l'école sur de simples rumeurs... tout ça fait froid dans le dos.
Et puis il y a deux jeunes acteurs merveilleux : Soya Kurokawa et Hinata Hiiragi qui jouent respectivement Minato et Eri. Ils sont diamétralement opposés l'un étant plutôt solitaire et l'autre solaire. Ils ont tous les deux qu'un seul parent. SI la mère de Minato est aimante et présente, le père d'Eri est alcoolique, violent et machiste.

L'amitié qui lie ces deux garçons est à la fois compliquée, pleine de secrets et de moments magiques.
Hirokazu Kore-eda n'hésite pas à aborder des sujets politiques et mêmes encore tabous, tel que l'homosexualité par exemple. Il souligne, dans le présent dans les bonus, que c'est important pour lui d'aborder ce sujet même si grâce aux Boy's love que l'on retrouve en mangas, anime, dramas, l'homosexualité tend à ne plus être aussi tabou qu'avant. Mais il reste du travail à faire.


  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

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Le règne animal de Cailley Thomas Version imprimable

Note : 2.5/5 (15 notes)

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Pas le genre de film que j’aurais regardé mais je n’avais pas envie de chercher, alors pourquoi pas ce film-là.
Ce film est un petit bijou de film fantastique, esthétique, émouvant, poétique, de l'humour, du suspense, de l'émotion… Les acteurs sont excellents avec en tête le jeune Paul Kirsher. Il y a quelque chose de magique dans cette histoire.

Et l’histoire ?

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Si seulement je pouvais hiberner de Zoljargal Purevdash Version imprimable

Note : 3.5/5 (11 notes)

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Ulzii est un adolescent d'Oulan-Bator et vit dans un quartier défavorisé. Il veut gagner un concours de science pour obtenir une bourse qui lui permettra d'aller étudier à l'étranger et d'avoir un bon métier après. Sa mère est illetrée et ne trouve pas d'emploi. Il a deux frères et une soeur. Pour tenter de trouver un emploi, sa mère repart vivre à la campagne avec son plus jeune fils laissant Ulzii s'occuper de son frère et sa soeur. Il va devoir se mettre en danger pour subvenir aux besoin de sa famille.

C'est un film très émouvant sans pour autant tomber dans le misérabilisme. Ulzii est un ado lamba même si ses priorités sont très différentes des ados français ou américains. Grandir dans un pays et un quartier défavorisé où l'hiver il fait -35... ça donne d'autres priorités ! La force de ce jeune homme de 15 ans est époustouflante ! Sans oublier la photographie du film qui est magnifique. Il faut aussi prendre le temps de regarder les bonus : celui avec la réalisatrice est très intéressant.
A découvrir.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

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