Chansons populaires de l’ère Showa de Ryû Murakami
Mots-clés : roman
Un peu intrigué par la description que fait Frédéric Beidbeger de l’oeuvre de Ryû Murakami dans son Premier bilan après l’apocalypse (2011), j’ai pigé un peu au hasard dans le tas de l’oeuvre immortelle du Nippon pour me faire un jugement. Le livre élu : Chansons populaires de l’ère Showa.
Résumé : jeux de massacre sur fond de déliquescence sociale. Ils sont six, dans la jeune vingtaine, vides, sans but, avec des airs et des idées d’ahuris. Ils se rencontrent dans un appartement pour faire la fête. Six gars. Ils jouent à « roche, papier, ciseaux », pratiquent le karaoké, bouffent des gâteaux de riz et des crispettes de riz soufflé, siphonnent des hectolitres de « One Cup Saké », s’éclatent, ricanent comme de pauvres demeurés et se rincent l’oeil en épiant la voisine d’en face. Elles sont six. Elles sont dans la trentaine. Elles ont formé un groupe : « L’Association des Midori ». Elles partagent toutes le même prénom, c’est un début pour le communautarisme. « Elles aimaient le karaoké, n’avaient jamais connu l’orgasme. (…) toutes avaient fait l’expérience du divorce. (…) Elles se retrouvaient pour bavarder, allaient prendre des brunchs dans des hôtels, chanter dans un karaoké, nager à la piscine, sans jamais chercher à apprendre quoi que ce soit de personnel. (…) Elles ne prenaient même pas le loisir de se pencher sur leurs propres blessures ». Elles sont le pendant féminin des garçons en leur rapport au vide de leur existence.
Quand l’un des membres du groupe masculin s’avise – acte gratuit – de dézinguer froidement, en pleine rue, l’une des Midori, la guerre éclate… Chassé-croisé autour d’une société profondément machiste et de femmes qui n’hésitent pas à en découdre avec les moyens de la masculinité.
Une fable pas possible. Ça s’assassine à coup de roquettes. Ça détruit un quartier complet avec un équivalent de bombe atomique avec pour seul but de trucider quatre personnes. C’est gros, mangaesque et ubuesque.
Un peu trop « trash » à mon goût.
Je préfère la compagnie de Calvino, de Proust, de Christine Jeanney ou d’Erri De Luca…
Une suggestion de lecture proposée par un lecteur de Montréal membre du club des Irresistibles du Réseau des Bibliothèques Publiques de Montréal partenaire des Médiathèques du Pays de Romans.
10 notes :
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Imprimer | Commenter | Articlé publié par Médiathèque Monnaie le 03 Déc. 12 |