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Un plein de charme, de poésie et de délicatesse qui décrit pourtant par petites touches la rudesse du travail à la ferme. La famille vit ensemble sous le même toit et chacun prend soin de l’autre accompagnant les plus vieux jusqu’à la mort. Il s’agit d’une vie de sacrifices trop ingrate pour attirer la jeune génération qui va fuir progressivement les campagnes au profit des villes laissant le souvenir de ce qui n’est plus. Ce qui est surprenant dans ce c’est qu’il ne comporte aucun dialogue et pas de dates, ce qui lui confère un aspect universel. Ce qui importe c’est l’organisation de la ferme et la vie des bêtes. Les personnages n’ont pas de prénoms, ils ont des sobriquets : pépé, mémé, le beau-frère, l’oncle et la gamine. Sa naissance ouvre le et c’est à travers son regard jusqu’à l’âge adulte que l’on suit une société en pleine transformation. Nous pouvons penser qu’il s’agit de l’écrivaine.
Marion Fayolle reste à distance de cet univers mais nous donne les éléments pour mieux le comprendre. Dans de courts chapitres et à partir de mots justes elle laisse transparaître les douleurs, les angoisses et les désirs de chacun. Les émotions sont présentes dans ce monde de taiseux où les personnages ont tendance à s’enfermer dans leur solitude.
Voici donc un premier très réussi qui témoigne d’une excellente connaissance du milieu agricole. Il m’a rappelé par sa qualité ceux de -Hélène Lafon et notamment « Joseph ».

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Du même bois de Marion Fayolle - Gallimard. Le Réserver ?
Joseph de Marie-Hélène Lafon. Le Réserver ?

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