Vincent Peirani a complètement renouvelé le langage de l’accordéon en à peine dix ans. Avec un sens inné du métissage des genres musicaux et de l’utilisation d’un instrument, dont il ne semble pas encore avoir atteint les limites. Avec l’album « Jokers », c’est cette fois-ci à la guitare de Federico Casagrande et la batterie de Ziv Ravitz que le jazzman éclectique associe son art. Pour un album réunissant ses propres créations à des reprises surprenantes (Marilyn Manson, Bishop Briggs, Nine Inch Nails, Frederico Alagna…) mais au final totalement légitimes. De quoi surprendre dans un premier temps, avant de séduire un auditeur obligé de se rendre à l’évidence : Vincent Peirani est un visionnaire et on attend déjà avec impatience son prochain album, en se demandant à quels instruments et quels genres il associera cette fois-ci l’accordéon.
Michel - discothécaire à la médiathèque Simone de Beauvoir