La Délicatesse de David Foenkinos
Mots-clés : roman
Il traînait sur une table dans ma bibliothèque de quartier. Le titre m’a interpellé. La Délicatesse. J’avais un vague souvenir de l’avoir vu passer sur le fil de presse du Club des Irrésistibles. Je l’ai rapidement examiné. Un livre qui porte en exergue une citation de Cioran m’intrigue toujours, surtout lorsqu’il s’agit d’un « roman d’amour ». Je l’ai lu, d’un trait, sourire aux lèvres. J’ai dès le début du récit été impressionné par la précision du tir, le ton, l’ambiance, les phrases courtes qui portent.
L’incipit : « Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse). Elle avait traversé l’adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. À vingt ans, elle envisageait l’avenir comme une promesse. Elle aimait rire, elle aimait lire. Deux occupations rarement simultanées puisqu’elle préférait les histoires tristes. » Voilà ce qui s’appelle bien camper un personnage. Une histoire qui commence, de façon un peu banale, la rencontre fortuite de deux êtres, l’amour, le mariage… Et ça nous tombe dessus comme on échappe un œuf à terre, le mari est terrassé par une voiture et rend les armes quelques heures plus tard… La suite est vraiment désopilante. Histoire de la rencontre de la Nathalie avec un de ses employés, un Suédois, qui nous fait d’abord l’effet d’un chien dans un jeu de quilles et qui finit par nous réjouir et la séduire avec son sens de la répartie, son humour, ses involontaires envolées poétiques, ses gaucheries et ses angoisses. Un réaliste de la passion amoureuse : « […] on a toujours cinq minutes de retard sur nos conversations amoureuses ». Drôle. À lire à la tombée des jours couleur de cendres. L’adaptation cinématographique sera bientôt dans nos salles, avec Audrey Tautou dans le rôle de la veuve éplorée.
9 notes :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
- Anonyme :
Articles portant sur des thèmes similaires :
Les personnes qui aiment cet article aiment aussi :
Les confessions de Mr Harrison
Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka
Les belles âmes
Freaky fridays de Brigitte Aubert
« Oh… » de Philippe Djian
L’Âme du monde de Frédéric Lenoir
Imprimer | Commenter | Articlé publié par Médiathèque Monnaie le 22 Oct. 12 |