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Tout ce que -Noëlle veut, c'est être mince et belle.
Que ses cuisses ne se touchent pas, que son ventre soit plus plat. Peut-être qu'alors ses parents ne laisseraient devrait, enfin.

L'auteur se plonge dans ses souvenirs et notamment nous fait part des blessures subies tout au long de sa vie. A cause de remarques, de regards, de pensées et autres blessures engrangées, -Noëlle en est arrivée à se détester. Détester ce corps non conforme au désiderata de sa famille, de la société, mais d'elle-même aussi. Imaginez la souffrance d'une jeune fille qui se regarde un jour dans un miroir, suite à une remarque à table, et comprend qu'aux yeux des autres elle est laide. Alors c'est la fuite en avant, pour oublier elle mange, grossit, reçoit plus de réflexions... c'est l'engrenage. Ces phases alternent avec des moments de régime, de sport intensif... mais le mal être ressenti par -Noêlle pervertit tous ses efforts.
Le graphisme est très beau et rend le récit plus consistant.

Pour finir, voici quelques mots de l'auteur : "Ne plus s'effacer. Se libérer du corps enseigné, tenu pour acquis, en devenant de plus en plus solide et pleine. Etre moi. Et ne plus commettre l'erreur de m'en excuser." Magnifique.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

La grosse laide
de -Noêlle Hébert - Equateurs. Le Réserver ?

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