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En tant que comédienne Carré est habituée à endosser l’identité de personnages divers.
Dans ce troisième , elle nous entraîne dans un jeu : « si on faisait table rase du passé et si on démarrait une autre vie ». Elisabeth ne se satisfait plus de sa vie de couple avec Martin. Aussi, dans un aéroport, elle se substitue à une certaine Emma Auster qu’un chauffeur de taxi attendait désespérément. Où ce chauffeur va-t-il la conduire ? Vers quel destin ? Une nouvelle vie débute pour elle à la manière des Evaporés du Japon. Parallèlement à ce récit, la narratrice nous fait partager son expérience du premier confinement en Bretagne. Le huit clos généralisé décrété par les autorités sanitaires et le gouvernement laissent peu de place pour les secrets. C’est dans ce contexte qu’elle surprend une conversation téléphonique entre son mari et une éventuelle rivale. Le doute va prendre le pas sur la raison et va faire déraper une vie pourtant bien réglée.
La construction de ce m’a un peu déconcerté mais ce voyage dans l’imaginaire permet de mieux connaître Carré. Sensibilité et sensualité composent ce qui nous interroge sur les chemins que l’on prend et ceux auxquels on renonce. C’est également le portrait d’une femme universelle, celle qui au fond d’elle-même n’en finit pas de se chercher.

bibliothécaire médiathèque Simone de Beauvoir

Le jeu des si d’Isabelle Carré – Grasset. Le Réserver ?

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