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"Les dragons" de Jérôme Colin, c'est un peu de mon histoire quand j'y songe. Un peu de mon grand paternel aussi, qui n'était pas câblé comme tout le monde et dont on disait dans la famille qu'il était terriblement trouillard. C'est un peu de mon ami qui s'est battu avec lui-même et ses hantises toute sa vie. Un peu de Medhi, mon voisin de chambrée, à qui j'ai retiré un garrot autour du cou le jour de mon entrée en clinique. Un peu de beaucoup de gens que j'ai connu ou croisé dans ma vie en définitive. Jeunes et moins jeunes. Souvent trop jeunes.
Alors en lisant "Les dragons", j'ai eu toute la peine du monde à contenir mes émotions. Parce que je sais reconnaître un dragon lorsque j'en vois un. Parce que je sais ce qu'il en coûte de mettre sa peau sur la table sans partir dans les grandes eaux. Que la pudeur nous l'interdit trop souvent. Qu'il faut faire sauter beaucoup de digues avant de pouvoir raconter son histoire. Mais que lorsqu'on parvient à le faire comme Jérôme Colin l'a fait, avec un cœur de combattant, on accomplit quelque chose de grand, de beau et d'essentiel pour les autres. Pas simplement un noyé dans le flot de la .
Mais un cri d'amour à la jeunesse. Un texte profondément bienfaisant comme une main tendue pour aider un proche ou même n'importe qui à se relever, à se sentir moins seul et démuni, aimé, soutenu et enfin fier d'être un dragon.

Allan - Libraire à la Librairie des Cordeliers

Les Dragons de Jérôme Colin - Allary Editions. Le Réserver ?

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