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"Je n’ai besoin que d’une paire de souliers ", a déclaré le philosophe et poète allemand Friedrich Hölderlin. Que disaient les autres grands esprits sur ce geste de mettre un pas devant l’autre qui avance le corps entier ? Pour Tchouang-tseu, les pieds, qui occupent si peu d’espace eux-mêmes, servent d’un compas pour arpenter le monde si grand. Quant à Gandhi, la marche était une manière de résister au joug britannique. Kierkegaard marchait, pensait, écrivait. Nietzsche carburait à la marche : « Demeurer le moins possible assis : ne prêter foi à aucune pensée qui n’ait été composée au grand air, dans le libre mouvement du corps… » Et pour Thoreau, la marche était presque une religion. Il cueillait ses idées lors de ses promenades dans la nature.
Qu’est-ce que la marche ? Ce n’est pas un sport, affirme Frédéric Gros. Il n’y a pas de règles, et encore moins de compétition. C’est la plus accessible des choses, mais pour vraiment marcher, il faut être dehors. Le plus lentement on marche, le plus on caresse son chemin, le plus de bénéfice on en tire. L’écrivain ne manque pas d’ajouter ses propres réflexions à celles des penseurs-marcheurs qu’il présente. On fait le tour : Rimbaud, Wordsworth, Nerval, Rousseau, Kierkegaard, Kant, les religieux, les fous, les flâneurs, les mystiques, les Grecs… Frédéric Gros remplit le d’une félicité inouïe en élevant ainsi une activité si banale au niveau de la philosophie. Un coup de cœur !

Une suggestion de lecture proposée par un  de Montréal membre du club des Irrésistibles du Réseau des Bibliothèques Publiques Montréal partenaire des Médiathèques de ValenceRomansAgglo.

Marcher, une philosophie de Frédéric Gros - Carnets Nords. Le Réserver ?

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