Dans cette famille dysfonctionnelle il y a la grand-mère Aida. Survivante d'un camp de concentration. Il y a François, son fils, alcoolique, accroc aux médicaments mais surtout dans l'incapacité d'accepter qu'il est à présent divorcé et que jamais elle ne reviendra auprès de lui. Il y a aussi Inès, l'ex-femme qui se construit une nouvelle vie avec un autre. Ensuite, vient Frida, en plein déni quant à sa sexualité et qui porte en elle une colère insondable. Pour finir, il y a Léon, désabusé, en plein chagrin d'amour. Au fil du temps, les liens se sont délités, rancoeur, incompréhension, fatigue et autres les ont éloignés les uns des autres. Mais en ce 21 septembre le ciel leur tombe sur la tête. Attentat, tremblement de terre, explosion ?
Dix jours après les attentats du 11 septembre 2001 toutes les spéculations sont possibles. Il va leur falloir du temps pour assimiler, à l'instar de tous les Toulousains sous le choc de cette explosion à l'usine AZF. Après, les premières retrouvailles, à la demande de leur grand-mère, Frida et Léon vont partir à la recherche de leur père. Ils vont traverser la ville avec l'espoir de le retrouver chez leur mère. Mais, rien ne se passera comme prévu et leur relation conflictuelle va atteindre son paroxysme.

Ce roman est prenant. J'ai apprécié l'aspect psychologique du récit où en entend 5 voix différentes, 5 parcours de vie, 5 vérités. D'une façon ou d'une autre, cette catastrophe va leur permettre de faire le point sur leur existence et peut-être de faire face à certaines vérités occultées.
Rachel Corenblit est une orfèvre de l'écriture. Son histoire est passionnante et son analyse des sentiments, la description d'une ville sous le choc après l’explosion de l'usine AZF... tout est calibré et donne à réfléchir. Un bon roman à lire.

Maryjo  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Pas la fin du monde de Rachel Corenblit - Bayard. Le Réserver ?

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