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Présentés à une émission récente de La Grande Librairie, l’auteure, d’origine française mais professeure de littérature à Los Angeles depuis quelques années, et son sujet m’ont paru bien intéressants et je n’ai pas été déçue. L’écriture est passionnée et le récit passionnant et si le discours est très sérieux, le ton est plutôt… souriant. C’est ce qui se dégage dès le début alors qu’elle écrit que sa réflexion a été suscitée par un détail vu dans une émission de Downton Abbey : le valet qui mesure l’écart entre les couverts en dressant la table. C’est une lecture qui n’est pas facile, mais on est emporté par le sujet : l’aristocratie, si lourde dans l’enfance de l’auteure et si bien décrite par Proust. J’ai trouvé que le sens d’observation et d’analyse de Laure Murat était aussi vif que son regard. Au début, à la recherche de sa propre généalogie et dans une analyse fouillée, déferle une abondance de noms de familles qui, s’ils sont étonnants, ne sont pas faciles à enregistrer, mais quand on arrive dans le vif du sujet, le récit emporte et atteint son but : il suscite le désir de lire, ou de poursuivre une lecture laissée en plan de l’œuvre de Proust. Elle révèle des facettes de Proust qui sont étonnantes et nous donne l’impression, finalement, de le connaître un peu plus.
Une conclusion résume bien le récit : « […] À la recherche du temps perdu, […] l’espace enchanté, multiple et infini du , s’est subrogé au château merveilleux, mais clos, univoque, et replié sur lui-même, de mon enfance. »
C’est ce qu’elle a comme une libération.

Une suggestion de lecture proposée par un  de Montréal membre du club des Irrésistibles du Réseau des Bibliothèques Publiques Montréal partenaire des Médiathèques de ValenceRomansAgglo.

Proust, familial de Laure Murat - Robert Laffont. Le Réserver ?

11 notes :

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