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Florent Oiseau et moi, on est comme un vieux couple en somme. Un peu comme le chantait Serge Reggiani, sans vouloir trop faire mon sentimental. Passé l'épiphanie du premier , on ne s'est plus quitté. On peut dire qu'il y avait dans notre histoire la promesse de beaux lendemains. Chaque nouveau , c'était l'assurance d'un immuable café-clope de bon matin. D'un grec-frites après un bon ciné. Ou d'une Stella bien fraîche et d'un cash à gratter à la terrasse d'un bar sans chichi. Un rituel increvable. La définition de ce qu'on peut appeler, sans trop prendre de risque, le bonheur. Dans son plus simple appareil. L'Oiseau n'a jamais eu besoin de m'en mettre plein la vue. Ni de me surprendre. Ou de me prouver quoique ce soit. Tout était écrit depuis le début. Dans une littérature des « traînards » comme disait Marielle, des beaux perdants, de ceux qui gagnent tout à ne surtout jamais jouer la partition du « métro boulot dodo ». Une littérature des choses de la vie, même banales ou vaines et de la merveilleuse insignifiance ! « Tout ce qui manque » c'est tout ce qui reste après une rupture amoureuse.
C'est la tentative idiote mais touchante d'un écrivain quelconque d'inverser le cours d'une histoire qui nous est tous arrivée. Un nouveau prétexte à écrire un sur ce qui compte réellement mais qu'on ne veut pas toujours voir. Un texte qui m'emmène à la fois ailleurs et au même endroit. Sans fioritures. Sans exotisme. Qui me fait rire avec ses sarcasmes, sourire avec son flegme et gamberger sans en avoir jamais eu l'intention.
Un qui parle, pour reprendre les propres mots de l'Oiseau, « de pluie et d'amour, de ceux qui font un pas vers la sédition et deux vers la reddition, de la marge, du milieu, de chiens, du passé dont on se parfume et de ces trains qu'on laisse passer pour mieux les regarder s'éloigner » « Un seul livre vous manque et tout est dépeuplé » V'là une phrase que ce grand romantique de Lamartine n'aurait pas renié !
Autrement dit, lisez Tout ce qui manque !

Allan - Libraire à la Librairie des Cordeliers

Tout ce qui manque de Florent Oiseau - Allary. Le Réserver ?

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