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Seule la Manche sépare Roscoff de l’île de Batz mais cela suffit aux îliens à se sentir autres comme protégés. Madenn l’aubergiste veille de loin sur Isaac, un adolescent qui, depuis le décès de sa mère, a cessé de s’intéresser au monde qui l’entoure. Son père Alan est toujours en deuil et ne sait pas quoi faire de cet adolescent et de son chagrin. Touché par sa solitude qui ressemble tant à la sienne, Hugo tente de se lier à Isaac mais c’est sans compter sur la figure paternelle autoritaire qui voit ce rapprochement d’un très mauvais œil. A Roscoff, Sœur Anne vient d’arriver au couvent des Sœurs de la Charité. Malgré son dévouement aux autres, Sœur Anne a caché à sa supérieure que c’est un péché qui l’a conduite en terres bretonnes : l’orgueil. C’est en effet sur ces terres que la Vierge devrait lui apparaître, lui a-t-on dit, la Vierge qui est l’a sauvée une première fois d’une enfance violente et douloureuse. Lorsque sur un chemin de l’île, Madenn surprend Isaac, immobile sur un ponton, le visage illuminé, elle comprend. Elle comprend d’autant mieux que ce n’est pas la première fois que la Vierge se manifeste auprès des habitants, cela est déjà arrivé lorsque Madenn était enfant. Cette révélation va alors bouleverser la vie de chacun des protagonistes, révélant des visages, des natures que la peur va déformer.
J’ai beaucoup aimé ce où les personnages se retrouvent enfermés dans des destins dont ils ne parviennent pas à s’extraire alors que la possibilité leur est donnée.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Un miracle de Victoria Mas - Albin . Le Réserver ?

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