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Le narrateur s’exprime à la première personne. Il se prénomme Vincent comme l’auteur et exerce également la profession d’écrivain. Au premier abord on pourrait penser qu’il s’agit d’une autobiographie, mais c’est bien dans une aventure autofictionnelle que Vincent de Swarte nous embarque. Alors qu’il vient de franchir la quarantaine, Vincent connaît une sérieuse panne d’écriture. Sous l’ aspect d’une monstrueuse poussée d’urticaire, son corps va radicalement se transformer. Il va découvrir la perte de son pénis remplacé par un sexe féminin. Derrière cette fable proche de la comédie épique se cache des questions beaucoup plus sérieuses. C’est tout un système de représentation fondé sur l’apanage de la virilité qui s’effondre. La panne d’écriture n’était que la manifestation prémonitoire de cette perte. L’auteur rétablit avec une grande subtilité le ressenti, la représentation de la réalité et les fantasmes du narrateur désormais investi par sa part féminine. Il est également contraint de redéfinir sa perception du désir ainsi que le sens de sa relation avec Anne, son épouse.
Même si l’humour n’est jamais très loin, au bout du compte, ce pose la question de notre rapport sexué au monde.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Elle est moi de Vincent de Swarte - Denoël. Le Réserver ?*

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