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Emma Fulconis est au centre de cette histoire.
Cette jeune fille qui galope dans l’arrière-pays niçois, tout le monde la connait dans le village. Et puis survient le drame, une de ses jambes est gravement endommagée par le chien d’un camarade. Trois mois d’hôpital et la certitude que plus rien ne sera jamais comme avant. D’autant qu’Emma a dans la tête une phrase prononcée par le père Goiran, propriétaire du chien : « Mon chien n’aime pas les Arabes ». Phrase terrible qui laisse planer le doute sur l’idée que l’attaque soudaine soit un « accident » !
Et puis, on plonge dans le passé et on apprend qu’entre les années 1963 et 1980 existait le « camp de L’Escarène » accueillant 30 familles de harkis, considérés comme les supplétifs de l’armée française, les traitres par les Algériens et les moins que rien pour les Français. Dans la grande Histoire, on va découvrir la petite histoire, celles des grands-parents d’Emma.

Ce livre m’a beaucoup surprise. Je ne m’attendais pas à ce que l’auteur me raconte cette histoire. J’ai bien aimé que le narrateur ne soit pas une personne mais représente un « on » général, le village en fait. Quant à Emma, c’est une jeune fille courageuse qui va se battre pour retrouver l’usage de sa jambe. Elle va aussi s’émanciper en quelque sorte du passé de sa famille, en allant de l’avant, envers et contre tous et tout. C’est donc un positif même s’il met en avant les blessures laissées par la guerre d’Algérie. Incontournable.

  - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

L’agrafe de Maryline Desbiolles  - Sabine Wespieser. Le Réserver ?

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