La Chorale des maîtres bouchers de Louise Erdrich

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Note : 4/5 (9 notes)

Mots-clés : roman

J’avais déjà lu Love Medicine et il m’a été plus facile d’entrer dans La Chorale des maîtres bouchers et, en dépit du milieu assez différent, j’ai retrouvé certains thèmes (tels la complexité des relations humaines, le déracinement, le rôle des guerres dans la façon dont se forge l’identité). Les personnages, là aussi, sont nombreux. Plusieurs prennent de l’ampleur au fil des pages, plusieurs disparaissent, certains, de façon inattendue, après qu’on s’y soit attaché, car ils semblaient jouer un rôle majeur ; d’autres ne font qu’un passage furtif et on se demande ce qu’ils apportent au récit principal. Il en est de même des événements. Certaines intrigues qui promettaient un dénouement digne d’un roman policier se dégonflent en cours de lecture et j’ai eu l’impression d’avoir été entraînée dans un cul-de-sac. La fin du roman, en particulier, avec une révélation inattendue sur les liens entre les personnages, ne m’a pas paru apporter grand chose à l’ensemble. Alors que je suis facilement entrée dans la lecture de ce roman, j’ai perdu confiance en cours de route : certains personnages étant par trop caricaturaux ou, au contraire, agissant en contradiction avec leur caractère lentement mis en place par l’auteure. Selon moi, le roman n’est ni bon ni mauvais : par certains côtés excellent, mais par d’autres, extrêmement décevant, comme si l’auteure avait négligé de faire une relecture qui lui aurait permis de couper certains passages (peut-être même de supprimer certains personnages), d’en développer d’autres, de les conduire jusqu’au bout de leur logique afin de rendre le tout cohérent.

Le réserver ?

Une suggestion de lecture proposée par un lecteur de Montréal membre du club des Irresistibles du Réseau des Bibliothèques Publiques de Montréal partenaire des Médiathèques du Pays de Romans.