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Trois ans auparavant, Lisa âgée de 15 ans a accusé de viol Marco Lange un plâtrier venu faire des travaux dans la maison familiale. Au cours du procès, l’avocat de l’adolescente traumatisée par cet acte odieux a facilement obtenu la condamnation à 10 ans de prison de cet homme louche au casier judiciaire chargé. Clamant son innocence depuis trois ans, le condamné entame un procès en appel. Désormais majeure et contrairement à l’avis de ses parents, Lisa décide de changer d’avocat pour être défendue par une femme. Son choix se porte sur Alice, une avocate expérimentée qui accepte de reprendre ce dossier facile à plaider. Mais coup de théâtre, Lisa revient sur ses déclarations et reconnaît avoir menti… L’enjeu de ce est de savoir si une « petite menteuse » qui a conduit un innocent en prison est défendable et si on peut lui trouver des circonstances atténuantes.
Par son métier de chroniqueuse judiciaire pour le journal le Monde, Pascale Robert-Diard connaît bien le fonctionnement de la justice et ses coulisses. Elle insiste dans son ouvrage sur la difficulté de restituer la parole des victimes et sur la nécessité d’une écoute bienveillante. Elle met en évidence l'importance de la nuance et l’influence du débat de société dans la prise de décision. Un passionnant d’une grande efficacité narrative qui met en lumière le doute et les ambivalences humaines.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

La petite menteuse de Pascale Robert-Diard - L'Iconoclaste. Le Réserver ?
La critique de ici

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