Les gens heureux lisent et boivent du café d' Agnès Martin-Lugand
Mots-clés : roman
Agnès Martin-Lugand s'est faite connaître grâce à son premier roman Les gens heureux lisent et boivent du café, qui fut un succès d'auto édition avant de venir rencontrer le « grand public » sur les étagères de nos librairies et bibliothèques. Les succès aussi forts qui débutent d'un roman auto-édité sont assez rares pour être remarqués. Je m'étais donc penchée sur le phénomène l'été 2013...
Si une chose est sûre avec ce roman, c'est qu'une fois la première page tournée il est difficile de s'arrêter, ce qui, somme toute, est assez valorisant. Les gens heureux lisent et boivent du café est l'histoire de Diane, trentenaire ayant perdu son mari Colin et sa petite Clara âgée de 6 ans dans un accident de voiture. Le roman débute une année après le drame, Diane, toujours aussi effondrée est une loque. Elle ne travaille plus, vit cloîtrée chez elle, fume et boit plus qu'elle ne mange. Jusqu'au jour où elle décide de quitter Paris pour l'Irlande afin d'échapper à des parents atroces et un meilleur ami envahissant, bref, elle veut aller s'enterrer en Irlande. L'Irlande, et ses paysages magnifiques, l'Irlande est sa bière, mais surtout l'Irlande et son beau gosse Edward-le-taciturne-artiste-torturé-stéotypé-à-fond. Je vous passe en sourdine les aventures de ces deux personnages, mais une chose que je peux vous dire c'est que j'ai été déçue. A la lecture de la quatrième de couverture je m'attendais à un roman bouleversant sur le deuil difficile d'une veuve et d'une mère, de sa remontée des ténèbres, d'une renaissance, bref je m'attendais à de la réflexion et à de la profondeur. C'est aussi ça le miracle des livres, ils ne sont pas toujours ce qu'on attend d'eux... Je me retrouve donc avec un roman certes bien écrit, mais qui est davantage constitué de dialogues que de texte pur et dur, un roman qui manque de profondeur et qui abandonne relativement vite le deuil de Diane pour tomber dans le cliché d'une relation amoureuse entre deux êtres torturés et on est bien loin des relations tumultueuses célèbres comme celle d'Heathcliff et Catherine dans Les hauts de Hurlevent ou d'Elisabeth et Darcy dans Orgueil et préjugés. On assiste à un combat de poules pour le beau Edward, à de nombreux stéréotypes.
Bon, je ne veux pas assassiner ce roman, parce qu'au fond c'est un bon livre d'été, à lire sur le transat ou sur la plage, un livre détente.
Moins de deux ans plus tard, l'auteur récidive (une troisième fois) et publie cette fois la suite de ce premier roman intitulé La vie est facile ne t'inquiète pas. Et bien, moi, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter : que va donner cette suite ? J'attends vos commentaires, si vous avez déjà entre vos mains ce roman !
Mandy - bibliothécaire à la Médiathèque de la Monnaie
Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand - Michel Lafon. Le Réserver ?
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Imprimer | Commenter | Articlé publié par Médiathèque Monnaie le 14 Mai 15 |