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De ça je me console est un écrit à la première personne du singulier. La narratrice, Emylina, est juive, roumaine et vit à Paris. En décalage social et émotionnel avec sa génération, elle essaye de trouver sa propre voie. Mais à Paris la jeune femme peine à s’adapter. Emylina écrit. Des phrases, des pensées fugaces, des souvenirs. Elle ne veut rien oublier. Ni son enfance, ni son grand-père muet après avoir la guerre, ni son oncle accusé de meurtre et assassiné, non, rien. Alors elle note tout dans son carnet, objet qui semble la retenir à la vie, à la réalité. Et parfois, la vie l’aide à dépasser ses névroses alors de ça, elle se console. Un jour Emylina est vagabonde. Un jour, mendiante. Et puis, un jour, il y a l’Italienne, celle pour qui ce s’écrit. C’est l’amitié, c’est l’amour. On l’appelle l’Italienne parce que son prénom n’est jamais divulgué, comme si au fond, elle n’était qu’un mirage, qu’une illusion du bonheur. Avec elle, Emylina décide de partir et commence alors un voyage fait d’errances et de rencontres. Leurs pas les mènent jusqu’en Toscane où elles passent plusieurs semaines dans un squat avec une bande de jeunes gens idéalistes, anarchistes et en inadéquation avec le monde qui les entoure. Mais de retour à Paris, tout s’effondre L’Italienne disparait sans laisser de trace. La jeune roumaine consacre alors des semaines à sa recherche, retourne à chaque endroit où elles sont allées, marche dans les mêmes rues, parle aux mêmes personnes. En vain. Jusqu’au jour où Emylina apprend le meurtre de l’ancien patron tant haï de l’Italienne. La jeune femme reprend alors ses recherches, imagine l’inimaginable et goûte l’espoir de retrouver l’être aimé. De ça je me console, est, je pense, un d’une intensité rare dont on ne ressort pas indemne. Le style de l’auteure me percute, me touche. En quelques mots, elle bouleverse les préjugés et questionne sur le sens de la vie. Autour de la narratrice, tout un tas de fantômes : son grand-père, son oncle, sa mère. Grâce à ces personnages effacés, l’auteure peint avec virtuosité le visage de la nostalgie. Tous les sentiments, la joie, le manque, l’amour, sont décrits avec une finesse rare. Les mots sont justes, sans fioriture. Tourner la dernière page, de ça, je ne me console pas.

Mandy -  bibliothécaire à la Médiathèque de la Monnaie

De ça je me console
de Lola Lafon - Flammarion. Le Réserver ?

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