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Ne cherchez pas l’Irassybie sur une carte du monde, le pays n’existe pas, pas sous ce nom en tout cas. Il est devenu Irassybie aux premiers jours de la Révolution mené par le Commandeur. Mais parce que ce dernier incarne l’essence du tout, Irassybie est devenu Le pays du Commandeur. Despote, le tyran aime que chacun vante ses nombreuses qualités à travers la presse officielle ou la télévision officielle. La population doit lui vouer un véritable culte, s’émerveiller devant l’intelligence de ses décisions. Et gare à celui qui le contrarie, sa lame est affutée et les prisons sont pleines. Il paraît même que la nuit, un soleil ardent et perpétuel veille et écoute les conversations de chacun. Un célèbre auteur égyptien désargenté mais réputé se voit convier au Pays du Commandeur pour écrire une énième biographie de l’homme. Cet auteur voit dans cette invitation la solution à ses problèmes pécuniaires, d’autant que sa femme, atteinte d’un cancer doit suivre un traitement onéreux. Arrivé dans ce pays ô combien paradisiaque, l’auteur apprend vite qu’il doit utiliser maints superlatifs pour s’exprimer lorsqu’il parle du Commandeur. Avec un ensemble d’écrivains, de vrais poètes et d’indics se faisant passer pour des poètes, il rédige le début de l’œuvre qui doit être grandiose en l’honneur du Commandeur. Mais des événements politiques extérieurs viennent troubler le pays.
Difficile de ne pas reconnaître la Lybie de l’exubérant et tyrannique Mouammar Kadhafi. Avec une pointe d’humour et de sarcasme, Ali Al-Muqri, dresse le portrait d’un despote mais surtout des proches terrorisés qui l’entourent.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Le pays du Commandeur
d'Ali Al-Muqri - Liana Lévi. Le Réserver ?

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