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« On choisit ses copains mais rarement sa famille... »
L'histoire de ce graphique commence dans les années 50, dans une famille de la middle class. David grandit avec son frère auprès d'un père radiologue toujours absent et d'une mère froide et peu aimante. Trois ans et demi après la découverte d’une grosseur sur le cou, il est opéré et se retrouve muet et encore plus invisible qu’avant. Lorsque David apprend que cette grosseur était en fait un cancer, tout son univers s’écroule... C’est un récit autobiographique tout à fait fascinant. David Small nous permet d’entrer dans l’intimité de sa famille dont l’indifférence a eu des conséquences désastreuses pour David Small. Entre un père absent et une mère effrayante, David a bien du mal à grandir. Il existe différentes sortes de maltraitance. Celle subie par David Small, la négligence, serait maintenant sans doute punie par la loi. Dans les années 50 ce n’était pas le cas. Nul doute que ses parents n’auraient jamais dû se marier, englués tous les deux dans un mariage sans amour, ils n’ont pas su (mais ils n’étaient pas les seuls à l’époque) donner de l’amour à leurs fils, engoncés dans leur égoïsme résistant à toute épreuve. Heureusement, il a pu trouver sa voie grâce à son don pour le dessin. Cette BD est vraiment excellente. Le dessin, l’histoire... David Small nous raconte son enfance sans pathos et dresse le portrait d’une époque où la fée nucléaire était censée résoudre tous les problèmes : conflits internationaux ou fatigue chronique.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Sutures de David Small - Delcourt. Le Réserver ?

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