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Cela fait plusieurs années que la famille Serban vit dans une cabane au bord de ce qui aurait dû être un grand réservoir hydraulique aux portes de Bucarest. C’est par choix que les parents se sont installés là, pour vivre au plus près de la nature sauvage, loin de la fureur du monde.
Peut-être aussi un peu par obligation ; ils appartiennent à la communauté des tziganes, des mal-aimés, des gens dont personne ne veut à côté de chez soi. Au bord de ce lac artificiel, le père élève seul ses 6 enfants, la mère est décédée en mettant au monde Naya, la seule fille de la fratrie. Les enfants ne sont pas scolarisés mais, grâce à la bienveillance d’une femme, certains ont appris à lire et même à trouver dans la poésie la transcription de la beauté du monde qui les entoure.
Mais un jour, les autorités locales leur annoncent qu’ils vont devoir quitter leur cabane, le lac pour s’installer dans un appartement. La ville réclame le terrain pour en faire un espace naturel où tous les habitants pourront se ressourcer. Comment se résigner à quitter cet endroit ? Le pourront-ils et au prix de quels sacrifices ? Ce est très émouvant. Tiré d’une histoire réelle, il met notamment en lumière les difficiles conditions de vie d’un peuple dont personne ne veut.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Ceux du lac de Corinne Royer - Seuil. Le Réserver ?

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