L'innocence de Hirokazu Kore-eda
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Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ...
A la base ce film s'intitule "Monsters" et je trouve que c'est bien plus adapté que la traduction française.
Prix du scénario à Cannes en 2023, le film se divise en trois parties. Les deux premières, consacrée à la mère et au professeur sont assez anxiogènes. La dernière permet au spectateur de comprendre ce qu'il vient de se passer.
Mais le film soulève aussi certains problèmes, pas spécialement spécifiques au Japon d'ailleurs : l'écroulement du système éducatif avec une directrice et des professeurs plus préoccupés par la réputation de leur école et surtout de pouvoir garder leur travail plutôt que du bien être des élèves. Ca m'a surprise d'apprendre çà car j'avais, la fausse, impression que le système éducatif japonais était plus performant que cela. Hirokazu Kore-eda dénonce aussi les parents tyrans, le harcèlement scolaire... le comportement égoiste d'une directrice sujet à caution... un professeur mis au ban de l'école sur de simples rumeurs... tout ça fait froid dans le dos.
Et puis il y a deux jeunes acteurs merveilleux : Soya Kurokawa et Hinata Hiiragi qui jouent respectivement Minato et Eri. Ils sont diamétralement opposés l'un étant plutôt solitaire et l'autre solaire. Ils ont tous les deux qu'un seul parent. SI la mère de Minato est aimante et présente, le père d'Eri est alcoolique, violent et machiste.
L'amitié qui lie ces deux garçons est à la fois compliquée, pleine de secrets et de moments magiques.
Hirokazu Kore-eda n'hésite pas à aborder des sujets politiques et mêmes encore tabous, tel que l'homosexualité par exemple. Il souligne, dans le documentaire présent dans les bonus, que c'est important pour lui d'aborder ce sujet même si grâce aux Boy's love que l'on retrouve en mangas, anime, dramas, l'homosexualité tend à ne plus être aussi tabou qu'avant. Mais il reste du travail à faire.
Maryjo - Bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir
L'innocence de Hirokazu Kore-eda. Le Réserver ?
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Imprimer | Commenter | Articlé publié par Médiathèque Monnaie le 10 Jan. 25 |