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Les larmes aux yeux, j’ai terminé la lecture fiévreuse de ce texte incroyablement lumineux de Robert Goolrick qui revient sur une période qu’il semble avoir trop bien connue : le New York des années 80 et ses abus déjà croisés dans les romans de McInerney. Trop de fric d’abord. Une avidité inouïe ! Trop de came ensuite, trop de sexe, trop d’alcool, l’excès pour seule limite et une morgue incroyable dans le regard posé sur le reste du monde qui n’est pas de la fête. Retour sur cette période à travers la confession d’un broker de Wall Street encore tout étonné, 30 ans plus tard, d’être ressorti vivant de ces années de gloire puis de désolation où beaucoup ont laissé leur peau. L’écriture de Goolrick est touchée par la grâce d’un ange fitzeraldien. Une élégance incroyable pour faire le portrait de beautés overdosées, de courtiers au cynisme aveuglant et de relations qui ressemblent à l’amitié et finissent la peau sur les os, la peur au ventre et le sida pour dernier frisson. Le retour de bâton fait un carnage. Nous ne les plaindrons pas, certes. Mais il y a tellement d’amour dans cette prose, comme dans ce portrait ultime d’un jeune travesti au grand cœur que, oui, la chute de ces princes est digne de nos larmes.  

François - Libraire à la Librairie les Cordeliers.

La chute des princes de Robert Goolrick - Anne Carrière. Le Réserver ?

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