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Sous un ciel infiniment gris, sous une chappe de plomb sombre et basse, par un froid « de canard » … Un père et son fils. L’Homme et le Petit - on ne connaîtra jamais leur nom – promènent, par des routes à demi-effacées sous la cendre et sous la neige qui tombent du ciel en permanence, un caddie contenant l’essentiel de leurs maigres provisions, de leur matériel de « vie ». Ce sont des survivants ; l’apocalypse a eu lieu quelques années plus tôt, et la végétation, les animaux n’y ont pas survécu. Nulle part. Et les hommes, à peine. Quelques-uns seulement.

Alors, dans ce rien, dans cet univers-là quasi surréaliste, il faut malgré tout tenter de vivre jusqu’au lendemain. C’est le minimum. Coûte que coûte … Et si possible même, de vivre aussi jusqu’au surlendemain …

A vrai dire, il ne se passe pas grand-chose dans ce gris uniforme, ou si peu, mais le danger est là, pourtant, qui guette et qui n’attend que l’erreur pour vous frapper …

 

Le style de Mc Carthy est dépouillé, pour le moins. Comme le paysage dans lequel il fait évoluer ses « héros ». Et pessimiste. Des phrases courtes. Sans verbe. Très souvent. Des mots. Des dialogues. On y va ? D’accord. D’accord. Ce genre de choses … Mais on aime tout de même. Avec parfois, également, quelques passages beaucoup beaucoup plus durs que les autres. Quelque part situés à la limite de l’inhumanité la plus sordide. Il vaut mieux être prévenu.

 

La Route, qui s’est vendu à deux millions d’exemplaires aux Etats-Unis, a reçu le prix Pulitzer en 2007. Ce qui est une référence …

Les critiques sont bonnes, voire excellentes, en général … Mais faut-il, pour autant, se précipiter sur ce livre ? Affaire de goût. Car - sans mauvais jeu de mot -, l’on reste sur sa faim. L’action ne surgit pas à toutes les pages, bien sûr, mais tel n’était pas le propos de l’auteur : écrire une séquelle de Mad Max. Les personnages manquent d’épaisseur, de maturité, au point que l’on ne parvienne jamais à s’identifier à eux. Ce qui pourrait, d’une certaine manière être considéré comme une bénédiction, vu le contexte. Malgré tout, on aurait aimé en connaître un peu plus sur leurs motivations, sur leur but, sur leurs espoirs … Pourquoi marcher ? Pourquoi continuer ? Pourquoi ne pas s’arrêter ? Et puis, tout cela encore, dans une « nature » devenue quasiment stérile, si longtemps après le grand feu. Ça ne tient guère … la route.

 

Fort heureusement, le livre est court et se lit vite. Et l’on se surprend, au final, à avoir envie de relire l’excellent Malevil, de Robert Merle (1972) ; un classique du genre. Un bien plus gros morceau, en tout cas …

 

 

Christophe - Lecteur de notre blog et usager de nos bibliothèques

Références :
La route de Cormac Mc Carthy - Ed. de l’olivier
Vous trouverez ce roman à la Médiathèque Simone de Beauvoir à la cote R McCO, secteur adulte

14 notes :

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