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Dans ce troisième , Cécile Pivot nous touche en plein cœur en nous plongeant dans le quotidien d’un couple anéanti par le décès de leur fille unique Zoé, âgée de huit ans. Zoé a été renversée par un chauffard alcoolisé et elle n’a pas survécu à ses blessures. Cette perte brutale a fait voler en éclat le couple que formaient Etienne et Izia. Le silence s’est installé entre eux et au bout de quatorze mois Etienne a préféré quitter le foyer conjugal. Izia est restée dans l’appartement et elle a pu investir à sa guise la chambre de sa fille qu’elle a souhaité conserver en l’état. Cécile Pivot laisse Izia conduire le récit tout en laissant régulièrement à Etienne la possibilité de donner son point de vue. Ce regard croisé permet de découvrir les circonstances de leur rencontre et comment la naissance de Zoé a bouleversé leur vie. Ils décrivent la place qu’elle a su prendre auprès d’eux au cours de sa courte existence et le vide qu’elle a laissé suite à sa mort. Nous assistons enfin à leurs tentatives de reconstruction qui va passer pour Izia par la création d’une société de déménagement très spéciale. Ce est loin d’être larmoyant et déprimant. Il démontre que malgré le drame il est possible de se reconstruire et de revenir parmi les vivants. Izia peut compter sur un voisin bienveillant, sur sa mère et ses deux sœurs, sur Samuel un jeune homme qu’elle a embauché qui est plein d’entrain même si lui aussi est écorché par la vie et bien entendu sur Etienne qui maintient le lien. Un bouleversant remplit de chagrin, de tendresse et d’amour. Un texte d’une grande beauté qui fait entrevoir une lumière dans les ténèbres.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Mon acrobate de Cécile Pivot Calmann Lévi. Le Réserver ?

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