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Pour de nombreux jeunes Américains et Américaines, le 11 septembre 2001 a été un tel choc qu'ils se sont engagés dans l'armée. Il faut dire que le gouvernement de l'époque les a aussi pas mal manipuler pour qu'ils se lancent dans cette guerre. Beaucoup ont péris, et ceux qui ont eu la chance de revenir sont traumatisés par ce qu'ils ont vu ou fait à Ar Ramadi, Bagdad, Abou Ghraib...  Olivier Morel s'est intéressé à ces soldats de retour au pays. En 2011 est sorti un "L'âme en sang" qui laisse la parole à ces jeunes brisés, traumatisés, malades d'avoir participer à cette guerre. Il faut savoir que plusieurs d'entre eux sont sans domicile fixe, sans travail, sans famille. D'autres s'éloignent des leurs et partent vivre au fin fond des USA. Il y a aussi ceux qui décident de se suicider. Les chiffres sont effrayants : en 2008 il y avait officiellement 3 suicides de vétérans par semaine. En 2010. chaque jour il y avait 22 soldats ou vétérans qui franchissaient le pas. Je trouve ces chiffres affligeants.

J'ai vu ce lors de sa diffusion sur Arte et il m'avait bouleversé. J'attendais donc de lire la bd avec impatience. Mais j'ai été assez déçu finalement. Maël a parfaitement illustrée cette histoire et raconte les liens qui se sont forgés entre Olivier Morel et les vétérans rencontrés. Pourtant, la bd m'a beaucoup moins émue que le film. Il est signalé que la bd n'est pas le livre du film.  Mais, j'aurais préféré qu'Olivier Morel soit moins présent dans le récit. Soit c'était sur lui et la raison de son intérêt pour ce sujet. Soit, la bd se concentrait uniquement sur les protagonistes de l'histoire. Là, on a un mélange des deux et je trouve que ça affaiblit le récit. Je pense notamment au passage où Olivier Morel obtient la nationalité américaine... le symbole, si symbole il y a aurait sans doute été de refuser de prendre cette nationalité pour réagir aux choix du gouvernement d'envoyer des troupes en Irak et en Afghanistan...
Malgré tout ce que je pense, je conseille la lecture de cette bd qui a le mérite de traiter d'un sujet plutôt tabou.  A la vieille de la commémoration de la première guerre mondiale, c'est un témoignage sur les ravages de la guerre et même si à présent on met un nom, stress post-traumatique, sur les traumatismes vécut par les soldats, on ne peut que constater que cent après, la guerre est un enfer pour tous ceux qui y participent volontairement ou pas. A méditer.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

Revenants de Maël & Olivier Morel - Futuropolis. Le Réserver ?

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