Commémorons l'abolition de l'esclavage à travers les femmes !
Mots-clés : actualité
"Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos coeurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir." Maryse Condé
"Les mots sont des empêcheurs de tourner en rond." Maryse Condé
C'est à partir de 2006, sous la présidence Chirac (qui s'est fait un devoir de reconnaître les différentes mémoires et cultures) et non sans polémique que le 10 mai a été déclaré Journée de commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions. L'implication et le courage de Christiane Taubira, actuelle ministre de la justice et de Maryse Condé, écrivain et présidente du Comité pour la Mémoire de l'esclavage qui ont bataillé pour que cette loi existe et que l'esclavage soit reconnu comme crime contre l'humanité est à souligner et amène à interroger le lien entre femmes et esclavage.
Adja- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir
«En fin de compte, je me demande si à propos de l'Afrique, je ne pourrais pas reprendre à mon compte presque sans les modifier les paroles du héros de Marcel Proust dans "Un amour de Swann": "Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour pour une femme qui ne me plaît pas, qui n'était pas mon genre."» Maryse Condé est une provocatrice née même si elle s'en défend mais quelle femme ! et surtout quelle écrivain! Ces parents guadeloupéens s'enorgueillissaient d'être de "grands nègres" car bourgeois et cultivés ils se plaçaient au dessus de la masse noire. Mais lors de son arrivée à Paris, Maryse découvre le racisme puis la négritude. Elle n'aura de cesse dés lors de chercher son accomplissement en Afrique. De la Côte d'ivoire au Ghana en passant par la Guinée et le Sénégal, on suit cette femme et cette mère partie à la rencontre de l'Afrique qui rencontre désillusions sur désillusions mais se relève toujours. Un regard sans concession sur le continent noir et un vrai plaisir de lecture. A lire absolument!
Adja- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir
La vie sans fards de Maryse Condé. Le Réserver ?
"Femme, noire, pauvre, quel fabuleux capital !" Christiane Taubira
Brillante oratrice, Christiane Taubira écrit aussi bien qu’elle parle. Dans cette autobiographie, elle raconte son enfance à la Guadeloupe, son arrivée en France, ses engagements, ses premiers pas en politique. C'est à Paris que Christiane Taubira a découvert le racisme. Un ouvrage dans lequel elle évoque ses souvenirs son parcours, ses combats, ses expériences personnelles et politiques et fait le point sur l’élections présidentielle de 2002 et sa candidature au Parti radical de gauche. C’est une femme engagée qui est à l’origine de la reconnaissance de la traite négrière et de l'esclavage comme crime contre l'humanité, l'une de ses fiertés. Un long combat qui aboutit le 10 mai 2001 à la Loi Taubira reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage. Christiane Taubira a un parcours peu commun dans le paysage politique français, son témoignage est vraiment intéressant. J’aime les personnes qui ont le courage de leurs convictions.
Lila - bibliothécaire à la Médiathèque de la Monnaie
Mes Météores de Christiane Taubira. Le Réserver ?
En visitant une maison d'esclaves à Gorée, Fabienne Kanor apprend l'existence d'un fait divers survenu en 1774 : lors de leur voyage sur un négrier nommé "Le soleil", quatorze femmes capturées pour devenir des esclaves se jetèrent à l'eau pour échapper à leurs sinistres conditions. A partir de cette histoire tragique et méconnue, l'écrivain va remplir les blancs, les silences que cet épisode historique a laissé en suspens : qui étaient ces femmes avant leur capture? Comment ont-elles vécu leurs déracinements violents et leurs vies d'esclaves?
En réinventant les destins de dix de ces femmes, l'auteure d'origine martiniquaise leur offre la plus belle des sépultures, celle des mots. Un roman extrêmement touchant qui a reçu le prix RFO du livre en 2007.
Adja- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir
Humus de Fabienne Kanor. Le réserver ?
150 ans après l'abolition de l'esclavage (en 1848), l'auteure Giséle Pineau publie en collaboration avec Marie Abraham et le photographe Thomas Dorn "Femmes des Antilles : traces et voix", un ouvrage mutiple composé de textes et illustrations de nombreux artistes célèbrant le courage de femmes opprimées. Qualifié d'essai-témoignage, ce livre met en avant la spécificité de l'esclavage au féminin :
"Il y a eu des esclaves hommes et des esclaves femmes, les deux esclaves, les deux noirs et déportés. Mais la femme a vécu différemment l’esclavage, car elle est restée " femme " dans le regard des bourreaux et des négriers. Elle a vu le désir dans les yeux du maître, souvent elle a été violée déjà dans le bateau... C’est une histoire d’esclave avec cette horreur en plus, nous ne pouvons l’oublier...".
Adja- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir
Femmes des antilles de Giséle Pineau. Le Réserver ?
A lire aussi :La saison de l'ombre de Léonora Miano. Le réserver ?
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Imprimer | Commenter | Articlé publié par Médiathèque Monnaie le 10 Mai 14 |