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Dans son précédent Profession du père, l’auteur a dressé un portrait de son père. On y découvrait alors un homme violent, instable, faisant croire à son entourage plusieurs actes courageux et héroïques aux côtés des personnalités qui ont marqué l’Histoire. Un jour son grand-père a dit de lui qu’il était un « enfant de salaud ». Trop jeune pour comprendre la vérité honteuse qui se cachait derrière ces mots, Sorj Chalandon a voulu connaître jusqu’où son père avait collaboré pendant la guerre. Il va mener son enquête et tenter de comprendre ce père qui reste malgré son âge un mystère pour lui. Lorsque le procès de Klaus Barbie s’ouvre à Lyon en 1987, Sorj Chalandon est présent sur les bancs du tribunal en tant que journaliste, son père aussi en tant qu’ancien combattant. Tandis que l’horreur des faits est restituée jour après jour dans le tribunal, l’auteur espère que son père va enfin se révéler à son fils, une dernière chance avant qu’il ne soit trop tard pour tisser un lien sincère entre eux.
Une fois encore, j’ai beaucoup aimé le de Serge Chalandon. J’y ai retrouvé l’émotion, le mot exact et sensible qui caractérise son style. Ce est particulièrement émouvant car même s’il est écrit à l’âge adulte, on sent derrière que c’est l’enfant qui cherche son père, l’homme qui ne veut pas être trahi.

- bibliothécaire à la Médiathèque Simone de Beauvoir

L’enfant de salaud de Sorj Chalandon - Grasset. Le Réserver ?

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