Dénichez vos prochaines lectures ! - Le garçon qui voulait dormir de Aharon Appelfeld

Mots-clés : roman

A son retour des camps de la mort, Erwin ne cesse de dormir. Il est amené, un peu malgré lui, en Israël, au camp de M. Ithzak. On change son nom, il devient Aharon. Il fait du sport à haute dose, il apprend l’Hébreu, oubliant sa langue maternelle, il travaille la terre pour construire des terrasses agricoles et il apprend le maniement des armes. Au cours d’une attaque, il est gravement blessé. Il fréquente désormais les hôpitaux, les centres de convalescence. Il est opéré 8 fois, mais ses blessures guérissent très difficilement. Roman très dense. Chaque page apporte une nouvelle question, un nouveau message, de nouvelles émotions. La collectivité a une certaine idée du bonheur qu’il faut aux citoyens, mais est-ce le bonheur ? Le bonheur est-il dans le présent, le passé ou le futur ? La vraie vie est-elle dans le réel ou dans le rêve ? Qu’est-ce que nous appelons le réel ? Qu’apporte l’amitié dans les situations dramatiques ? Après une succession de blessures, comment guérir ?

L’auteur va suggérer une esquisse de solution : retrouver le lien avec son passé, ses racines, parentales ou villageoises, pour reconstruire le présent. Tout est suggestion. Il n’y a pas de solution toute faite, toute prête. Chacun retrouve après un très long parcours quelquefois, le chemin de la résurrection. La dernière réplique de la mère du héros est très belle : « Laisse les lieux lointains venir à toi ». Tout un programme d’étude psychologique ou philosophique... Appelfeld mérite vraiment d’être considéré comme un auteur incontournable de la littérature israélienne contemporaine.

Bernard, lecteur et membre du troc lecture.Troc lecture organisé à la Médiathèque Simone de Beauvoir tous les premiers jeudis du mois à 16H.
Une suggestion de lecture proposée au club des Irresistibles du Réseau des Bilbiothèques Publiques de Montréal partenaire des Médiathèques du Pays de Romans.

Le garçon qui voulait dormir de Aharon Appelfeld - Editions de L'Olivier.
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